jeudi 6 août 2009

So far, so good


Le temps passe vite alors que j'ai tellement peu à faire comparé à Montpellier. Mais le fait est que se recréer un environnement fonctionnel et retrouver un rythme d'activité équilibré nécessite du temps et de la réflexion. Je m'y emploie. Je conçois mes vacances d'abord comme l'occasion de réaliser cela : une remise à plat et en ordre de mes rythmes, de mes activités, de mes projets. La découverte de la Réunion attendra. C'est d'autant plus facile que pour le moment je ne me lasse pas de Grande Anse qui m'émerveille à chaque fois. J'ai décidé d'y aller courir le plus souvent possible, notamment parce que je constate une réelle amélioration de ma petite sciatique.
J'essaie d'y aller en fin de journée, pour le coucher du soleil, donc entre 16h et 18h. Après c'est courses éventuelles et retour at home, dans la fraîcheur des 500m d'altitude. Vivement l'été. Mais je ne me plains pas, cet hiver austral est sympathique, d'abord parce que le vent chasse les nuages et ensuite parce que les grillons ne cessent pas de chanter même là-haut.
La prise de vue est encore faite à Grande Anse où j'ai trouvé un rocher noir pour méditer au bord de l'eau. Promis j'en ferai une photo. Mais je ne dis pas quand. Je ferai de mon mieux.

mardi 4 août 2009

Deuxième impression : Petite Île & Grande Anse


Depuis mon dernier message, quelques jours ont passés. Je viens juste de trouver aujourd'hui une connexion internet près de chez moi. Car dorénavant, je suis "chez moi", même si je suis hébergé par un couple d'amis qui viennent aussi s'installer à la Réunion. Pour le moment, je suis seul. La maison est mignonne, très propre, avec vue sur l'océan. Ce qui n'est pas difficile car elle est à 500m d'altitude. Pour y aller ça arrache un maximum, le vélo ne m'apparaît pas être une alternative viable à la voiture.
Le fait est que l'altitude a un impact significatif sur la température. Quand j'y suis arrivé samedi, il faisait froid, d'autant plus qu'il pleuvait. Je venais d'un St Gilles chaud et ensoleillé, je vous raconte pas le choc.

La villa était vide, froide, j'ai instantanément eu la nostalgie de St Gilles. D'ailleurs, j'y suis retourné le lendemain, disons à côté, à St Leu et à l'Hermitage les bains, pour fuir la pluie qui semblait vouloir tomber tout dimanche. J'ai ainsi eu le soleil et la chaleur désirés alors qu'à Petite Île, il n'a pas cessé de pleuvoir semble-t-il. La propriétaire m'a expliqué que c'est comme ça ici, en juillet et août, c'est l'hiver.
Un autostoppeur m'a dit qu'ici la saison des pluies pouvait commencer en janvier et aller jusqu'en juin. Je suis un peu inquiet, mais je verrais bien. Pour sûr ce sera mieux qu'à Saint André où je vais travailler cette année et qui a seulement deux saisons : la saison des pluies et la saison où il pleut.

Heureusement, lundi, c'est-à-dire, hier, j'ai découvert Grande Anse, une très jolie petite anse qui se trouve presque aux pieds de Petite Île (mais rappelez-vous 500m de dénivellé !). Il faisait doux malgré le vent fort qui faisait de belles vagues et beaucoup d'écumes et d'embruns sur leurs crêtes. Un vrai régal pour l'oeil. Je mettrai demain quelques films faits là-bas. Aujourd'hui seulement une photo qui montre l'abord de la plage, tout en verdure, avec un espace pique-nique, et une allure de petit coin de paradis non démenti par la plage elle-même.
Grande Anse m'a réconcilié avec le Sud. Ce qui m'amène à comprendre que le plus proche de l'océan je serai, le mieux je me sentirai. Disons que je suis en train de penser qu'une zone entre 50 m et 200m maxi au-dessus du niveau de la mer serait parfaite pour moi. Affaire à suivre...

J'ai assisté au coucher du soleil sur Grande Anse et c'est là où j'ai compris combien les choses diffèrent avec l'hémisphère nord : le soleil se couche bien à l'ouest, mais il voyage dans l'autre sens. C'est-à-dire que si vous regardez vers le sud, vous tournez le dos au soleil. See what I mean ? (un enregistrement où je commente cet aspect sera mis en ligne demain).

Bientôt deux heures. Je vais aller me faire à manger. Ce sera l'occasion d'un autre post que de parler de la nourriture. Il y a tant à dire ! A bientôt.

vendredi 31 juillet 2009

Premières impressions


Ainsi qu'il est bien connu en psychologie, nous n'avons pas de seconde chance de faire une première impression. Je dirais que la Réunion n'en a pas eu besoin, la première fut la bonne.
En effet, quel bonheur de découvrir que l'hiver austral s'annonçait à 26°c lorsqu'à 11h du matin j'ai débarqué à l'aéroport de St Denis. Que demande le peuple ? Si j'ai une bonne raison d'aimer la Réunion, ce sera d'abord celle-là. Bien sûr les mauvaises langues pourraient dire, non sans raison, que cela promet pour l'été austral côté températures, mais je répondrai que ce sera ma deuxième bonne raison d'aimer la Réunion, car j'adOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOre la chaleur. Mes vacances de 2008 en Andalousie avec des températures frisant les 40°c ont suscité une profonde satisfaction de la part en moi qui est resté reptilienne et semble toujours chercher à effacer les traces d'un hiver toujours trop rigoureux à mon goût.

Mais bref, revenons aux premières impressions. La compagnie Corsairfly a assuré, mes bagages sont au rendez-vous même si l'angoisse a point sur la fin car je suis resté parmi les derniers après plus d'une demi-heure à regarder passer les bagages des autres.

La compagnie de location de voiture est telle qu'attendue : on essaie de m'arnaquer en me proposant de signer un "état des lieux" déjà rempli. Je proteste à peine et nous allons tout de suite actualiser un constat qui en avait bien besoin car il y a des éraflures partout qui n'étaient pas mentionnées. A part ça, tout va bien.

D'emblée la végétation comme les reliefs disent suffisamment que je suis en zone tropicale et sur une île volcanique. Côté dépaysement, c'est gagné d'emblée. Et la chose géniale, c'est un peu comme lors de mon séjour au Canada, c'est qu'ici, on parle français, et qu'en plus, la loi est française, bref, c'est la France. Donc angoisse minimum, notamment lorsqu'il s'agit de conduire. Les automatismes n'ont pas à être surveillés.

Je file droit sur St Gilles les bains où m'attend mon hôtel. J'ai choisi de séjourner dans "zoreilleland" en pensant que cela me laisserait un précieux temps d'acclimatation. Je regrette d'autant moins ce choix que St Gilles les bains a l'allure d'une petite et tranquille station balnéaire, très calme en ce moment (à cause de la crise ?) et qui offre un accès sympathique à l'océan vu qu'il y a un port, un lagon et un spot surfer. La totale.

D'emblée on remarque le sable noir de la plage dite "des roches noires" qui donne sur le spot des surfer (apparemment pas protégé par une barrière de corail et donc susceptible d'offrir un accès aux.... requins. Bon, pour ceux qui pensent que le surf, c'est cool et fun, vous repasserez. Le rugby est moins dangereux !

Les rouleaux de l'océan indien, l'air tiède, la lumière, la végétation et, étonnamment, la faible fréquentation de la plage, tout cela me ravit et j'ai droit à un premier coucher de soleil austral qui m'enchante. Pas d'erreur, ce n'est pas la mer méditerranée. L'océan est beaucoup plus énergique.

Ma première journée en Réunion se termine assez tôt car le soleil étant couché à 18h environ, il fait nuit une heure plus tard. Mais le truc, c'est qu'on a l'impression qu'il est 23h et finalement, on est content qu'il soit si tôt, car ça laisse du temps pour faire autre chose.

Bref, une étrange impression de soirée d'été accentuée par la présence, en plein hiver, notez bien, de grillons (au son en roulement plutôt continu) et de grenouilles et crapaud qui s'appellent alors que, j'y insiste, c'est l'hiver. Quand je constate la présence de mes amis de l'été, je me sens profondément rassuré : je sais que je ne me suis pas trompé, je vais être bien ici. C'est d'autant plus facile à dire pour le moment qu'il n'y a pas un seul moustique pour venir gâcher la fête.

Pour compléter le tableau, je dirais que la chose la plus étrange ici, c'est le ciel, avec d'abord une lune complètement à la verticale (au moins entre 19h et 20h ces jours-ci) et qui semble grossir tout doucement d'une manière différente que dans l'hémisphère nord. Avec ensuite des étoiles complètement nouvelles. Je ne reconnais rien. C'est une nouvelle terre et un nouveau ciel.

Pour le moment, la nostalgie ne vient pas me titiller, à part sur le versant amoureux. Je suis seulement tout étonné de me retrouver là, enfin, depuis des mois que j'y travaille en croyant que jamais je n'arriverai à boucler tout. Mais j'ai pourtant réussi. Certes, au travers d'anciens et nouveaux ami(e)s le ciel m'a aidé, c'est sûr. Sans eux, j'allais à la catastrophe.

Bref, voici ma conclusion du jour : le grand éclat de rire qui m'est venu en réponse aux grondements de l'océan indien. Un rire d'étonnement, de surprise, de j'arrive-pas-à-y-croire-mais-oui-c'est-bien-moi-qui-suis-là.
Quoi qu'il arrive, cela valait la peine d'être vécu. Je suis aux anges et, sans pouvoir jurer de rien, j'ai bon espoir que ça dure car pour le moment, les choses se mettent idéalement en place.
Inch'Hallah !

jeudi 30 juillet 2009

Pourquoi ce blog ?

Même si je l'ai promis à nombre d'ami(e)s, je ne fais pas ce blog pour simplement tenir une promesse. Bien que je vienne m'installer ici avec armes et bagages, ce blog sera un peu comme un carnet de voyage (pas un journal), où je souhaite noter les impressions de toutes natures que suscitera en moi ce joli bout de France perdu dans l'océan indien. Et depuis deux jours à peine que j'ai débarqué, j'ai déjà eu mon lot d'impressions fortes, heureusement toutes agréables, voire enthousiasmantes.
Vous l'aurez compris, c'est d'abord de la Réunion qu'il s'agira ici. Mais ce qui j'y exprimerai ne manquera pas de parler de moi, tant il est vrai que, selon le Talmud, nous ne voyons pas le monde tel qu'il est, mais tel que nous sommes.
Bonne lecture à tous et merci d'avance à ceux qui voudront bien m'encourager par leurs commentaires ou leurs questions